MARGUERITE
Toi Marguerite
Qui voilà trente sept longues années !
Que tu traîne ton boulet !
Quittant tes grèves natales
Pour ce village d’exil et de dédale
Devant l’épreuve de l’absence,
Qui t’appelle à suivre mon existence !
Te rapprochant plus de ton idéal
Ou tu pourrais me dire « j’attend ce jour
Qui à nouveau nous réunira ! »
Puis de solitude en solitude
Tu attends ton dénouement
Entre quelques visites de nos petits enfants
Seul lien qui nous rattache encore,
De ta fenêtre comme jadis tu faisais
Assise devant à regarder passer tes rêves
Que n’aurez-tu pris un amant ?
Pour combler le vide d’antan
Plus pour l’amitié, que pour la bagatelle !
Lui aurait su t’aimer pour deux
Belle et farouche tu l’es encore a ce jour
Comme quand je t’ai donné mes dix neuf ans !
Tu es parti de nos souvenirs
En abandonnant notre maison
Qui essaie-tu de rattraper ?
En venant poser tes valises non loin
De ma demeure
Pourquoi te torturer de la sorte ?
Nos vieux souvenirs sont présents
Mais nos amours sont mortes
Même si tu as l’impression qua présent
Je suis guéri de ton abandon,
J’ai souvenance de l’été ou tu m’as meurtri
Sans aucune rémission
Caregnato. Alberto 23.01.2005