Je voudrais
je voudrais
Je voudrais un grand lit, le mien !
Qui a l’expérience d’un homme
Et son chagrin…
Un grand lit d’être humain
Un lit sans lendemain
Je voudrais près de moi
Sur la table de chevet posé
La photo de ma mère
Penchée sur ma détresse amère
Par-dessus ma tête un cadre du bon dieu
Triste comme mon calvaire, rouge comme le feu
Saignent comme mon cœur houleux ;
Au pied du lit le chien ! Notre chien Sultan,
Fidèle comme quand tu avais vingt an
Je voudrais : Fenêtre est volets clos,
Afin d’étouffer mes sanglots
La porte a double tour fermé
Y enceindre les souvenirs du temps passé
Je voudrais, en ce lieu aux tristes florilèges,
Alcôve ou j’ai appris tous tes sortilèges
Ou amour et tendresse flirté l’ivresse
Je voudrais maîtresse ; que tu écoute ma détresse
Je n’et plu rien à offrir sauf ma défaite :
Afin que tu vives en paix et en goguette
Car à trop te vouloir je t’ai gaspillé
Je voudrais te dire ma dulcinée que je t’aime encor!
Otangerac le 09.03.2007