Archive for février 2009

poussiére de craie

 

 

Au soir de mes solitudes il me plaît de te penser

Ton corps dessiné aux couleurs du désir

En la prairie de tes cheveux aujourd’hui argentée

Imaginant en silence sur toi mon errance

 

Ton image a mes yeux est toujours aussi vive

Pourtant sur ce banc d’écolière commence ma misère

Ou d’une main timide tu faisais crisser la craie sur tableau de ma vie

De toutes ses régions anatomiques il me reste en mémoire

 

Tes jambes effilées sur cette estrade marine

Faisait plus de remous q’une leçon latine

Sur tes globes orgueilleux j’abreuvais vives envies

Aux premières palpitations sexuelles fantasmagoriques inassouvies

 

Puis à coup de brosses mes souvenirs partent en nuages de craie

J’ai encore au fond d’un tiroir ce vieux grimoire aux poèmes désuet

Quelques photos de toi qui marque les pages dans un livre d’images

Sombre souvenir d’une épreuve raté

 Otangerac

Pensée d’hivert

 

Dehors tout dort, un silence d’or

Comme le cœur de la Terre le mien ne dort pas !

Je scrute le ciel, a travers les carreaux

La lune rougir et calamistré les créneaux

 

Blanche la prairie sous son linceul chafouine

Gris est le ciel tel la fumée de l’usine assassine

Là ! je pense aux démunis dans leurs sommaires pénates

Dans ses nids de fortunes que recouvre ce suaire blanchâtre !

 

Aucun chaud baiser ne vient effleurer leurs bouches

Loin d’un lit douillet ou d’une femme bien douce

Pauvres sans abris aux cœurs endurcis !

Ne criez point votre infortune pauvres conscrits

 

Taisait comme moi vos éternels sanglots

Je sais que vos soupirs sont plus grands que mes maux

Pourtant en regardant vers les cieux

Je me demande en ce moment à quoi pense notre Dieu

 

Otangerac

Les amants de Vérone

 

 

Faire un bout de route avec toi était mon seul désir

Bâtir notre cabane en la clairière aux boutons dorés

Mais ton hésitante démarche vers l’éventuel

A pris fin dans le flou de té extravagances

 

De phrases en phrases je construisais notre avenir

Toi, tes cheveux dans le vent tu marchais sans te dévêtir

En abstraction des paroles amoureuse construite pour toi

Sans rien dire un jour pourtant ma main tu lâcha

 

Depuis tel un idiot j’écris des spicilèges sombres

Ou tes paroles perfides raisonnent dans la pénombre

Ma destiné depuis, et parsemé d’amertumes alarmes

Au café noir du matin refroidi par mes larmes

 

Passent les jours sur des saisons austères

Ou les souvenirs sarcastiques se composent, naguères !

Sur notre livre a présent fermé faute d’amour aphone

Raisonne dans ma tête la chanson des amants de Vérone

 

Otangerac

je sais a présent

Qui a le droit

 
 

l’incompris

 

Il a était maçon, plombier, sculpteur, restaurateur

Fut-il un génial touche a-tout

Ou un gêneur, toujours par tout ?

 

A l’analyse de cet esprit incompris

 

On s’aperçoit, qu’il ne fut jamais a l’heures !!

Des modes et courant d’outrances

Qui font de l’Art… sa décadence !

 

Pourquoi cette brebis égarée du troupeau

N’a-t-il pas, du snobisme, vêtu les oripeaux ?

 

En encensant servilement l’art des magouilleurs

Qui, de l’argent pourri, en font un si bon beurre ?

 

Il fut, un Don Quichotte sans Rossinante et son armure

Qui combat pour l’art, les faux génies et les parjures !

 

Devons nous admirer cet personnage méconnue

 

Pourquoi, a-t-il tant aimé, des femmes, la beauté biblique

Alors que l’art moderne se cherche dans les WC public

 

De ses talents avec son cœur , il offrait tout

Ayant compris qu’une œuvre sincère ne peut avoir de prix

 

Alors, ce protagoniste désespéré, qui a pressent gît-la

Effondré comme un boxeur après un mauvais combat

Se repose enfin

 

Epitaphe sur mon tombeau

 Otangerac