Archive for Mai 2010

Au creux de ta méridienne

 

 

Mon cœur envahi de ronce et de lierre

S’échoue, à l’hôtel de nos galères

Sous Des monceaux d’étoiles brisées

Oublié seul en ces lieux de rêve inachevé

 

Le chemin de mes rêves me donne des insomnies

Comme des enfants perdus qui nous cherchent dans la nuit

Qui aime sans rien savoir des amours conjugués

Mon mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire et ne pas le divulguer

 

Ces mots pour toi j’ai écrits, pour ne pas les crier dans la souffrance

Sais-tu combien de nuits j’ai meublé le silence ?

Loin de ton méridien j’ai maudit la distance

Prés de mon sac rempli d’émotions, de peines, et de cris d’espérance

 

Lorsque là-bas crissent sous un tapis de feuilles arable

Le feu sous des braises consumées

Je vais parfois au delà de mes rêves pour me nourrir d’érable.

Bien que mes larmes aux bords des cils se remplissent de vérité

 

Mon cœur c’est assagit est préfère expier

Devant cette vérité je le sais s’en viendra la sagesse
Ourlée de tant d’émoi de dame tendresse

Assi au coin de ton feu, perdu dans mes pensées.

Ma plume ose les mots, que l’on ne s’était dit

Ma pensée me berne parfois je ne trouve plus mes récits

Du secret des soupirs, de cette terre lointaine

Jardin de prose inspiré au creux de ta méridienne

 

Laissant dans son sillage naître de folles envies

Plutôt que les regrets, les beautés de la vie

Garder en soi tous les mots qui nous touchent

Pour que chaque matin veinent, s’abreuver à ta couche

 

Otangerac  

Otangerac

Au chateau de nos pères

 

Relis-moi tes mots façonnés en poèmes

Reparle-moi du pays berceau de notre enfance

Que je parte en voyage dans tes errances

Remémore-moi nos premiers baisers sur ce banc de bohème

Au jardin du château de nos pères

 

Lorsque le goût des baisers s’amalgamait au printemps

Quand la simplicité étalait ses charment d’enfants

Au regard aussi limpide qu’un soleil, perçant l’horizon
Etendant ses ailes, pour dorer les moissons

Ainsi tu as marqué ma vie et bercé mes oraisons

 

Première amourette d’une vie que nos plumes écrivaient

Qui faisait la richesse des premiers mots d’amour sous la lune échangées

Mon temps est fait de tes souvenirs mon cœur devra te remercier

Car ils sont innombrables et venant de toi je ne puis les gracier

 

Ceux qu’ils nous restent à venir sauront toujours nous embaumer

D’un inimitable parfum sur tes joues rouges posé

Quand je ferme les yeux j’en oublie les années

A présent j’attends et je le sais s’en viendra la sagesse de nos ainés

 

Otangerac

Dans mes interdits

 

T’es venus chez moi, porte coté cœur aventureux

Tu es entrée dans mes interdits récoltant mes aveux

Aujourd’hui je suis là, devant ce manque de toi

Alors rassure-moi, en me parlant tout bas

 

Depuis ma main, trace un à un les mots
Qui s’ajoutent et s’alignent, et filent comme un ruisseau

D ‘écrivant dans ses méandres mes peines et mes maux

Au grès de chaque jour au cœur de chaque mot

 

Bien sur j’ai connu d’autres yeux, d’autres aventures d’autres bras
Mais ma plume pour eux ne s’éternisait pas

Tous ces billets que j’écris, ils me viennent de toi
Tu les rimes, les invoques et les mimes parfois

 

Puis pour charmer ton oreille, j’y glisserai ma voix
Et des notes sans pareilles, s’élèveront vers toi

Sur ta bouche impatiente, je peindrai les couleurs
De ces fruits dont la mienne, t’offrira les saveurs

 

Les soirs de pleine lune j’inscrirais ton nom sur sa partie dorée 
Soir après soir, je reviendrai inspirer ma plume énamourée

Des petits bonheurs pourraient s’accumuler chaque jour

L’amour n’a pas d’âge pour venir croiser notre pourtour


Otangerac

Le journal local midi libre de ce jour

 
 
 
 
 

 

 

L’institutrice

 

J’avais à peine dix ans,

J’étais petit et déjà arrogant

Je voulais faire comme les grands

Faire un mètre quatre-vingt Avoir vingt ans,

 

J’étais amoureux de mon institutrice,

Déjà une maîtresse !
Elle était mariée, quel injustice

C’était une traîtresse.

 

Et puis j’ai rompu,

Nous n’étions pas d’accord sur la grammaire
Mais pour composer des paires

Je n’étais pas doué
Alors j’l’ai plus aimée

 

Ma chère institutrice.
Mais je garde le souvenir d’une grande séductrice.

Et puis j’ai eu vingt ans,

Beaucoup plus maintenant,
Je reste nostalgique de mes amours d’enfant,
Et quand j’vois une instit, j’ai même les yeux brillants.
Des souvenirs comme ça vous marquent pour cent ans.

 

Merci tendre maîtresse, vous fîtes de nous des hommes
Vous nous avez tout appris, à lire et à compter
Et sans vous en douter parfois même à aimer
Et pour effacer ça, il n’y a pas de gomme.

Le jour dernier

 

L’oiseau un jour se penchera sur notre univers
Des ses plumes d’or et d’un souffle léger
Murmurera à notre oreille nos derniers vers composés  
Sans bruit, et d’un léger bruissement d’ailes
Emportera avec lui nos ultimes secrets.

 

Jadis nous avons manqué de tout, puis on manque de rien, 
Des rêves, des nuits, des jours lointains,
Des éclaircis, des pluies, et des velours,

Faut savoir dire adieu à son enfance,

A tous nos souvenirs d’abstinence

 

Lorsqu’il ni aura plus personne pour nous écouter
Plus personne pour nous raconter,
Chercher en vain une compagnie, une amitié,
Un visage familier, quelqu’un a qui parler
C’est toujours le même cercle,
Même décor même paysages,

Seul les gens et les visages changent

 

Puis l’on se revêt de nos peaux de chagrins,
L’on voudrait bien choisi le plus court chemin !
Mais on patiente sagement au coin de feu,

On s’écoute partir au cliquètement de la pendule  
Et on attend sagement que la vie capitule
Afin de s’apercevoir que le ciel est enfin bleu.

Au de la du brouillard de nos yeux vitreux

 

Otangerac

L’heure indue

 

J’avais écris et consigné des mots en ton honneur

En vue de quelques reliquats de bonheurs

Un soir de bleus je l’ai es égarés

Tu n’y étais pas pour rien mémé !

 

Ils n’étaient pas de réconforts mais anoblis

Pas pour apaiser, pour un peut d’oubli

Depuis je mesure mon tourment

Et rester là seul à attendre le serment

 

Je ne sais si c’est vraiment de l’insomnie
Peut être juste une trop courte nuit

En attendant je vis mes asthénies
Les yeux ouverts sans avoir rien compris

 

Aujourd’hui je me sens trahi abandonné
J’hurle à qui veut écouter 
Que jamais plu je ne pourrai vers toi me confier

Pourtant tu avais les rides du bonheur divulgué

 

L’heure n’est pas bonne mais indue

Ces rides-là les plus belles que j’ai lues

Dans les yeux d’une grand-mère ingénue

Que j’ai hélas mis en terre ce jour échu

 

Otangerac

Rosemonde

 

 

Nous étions fait l’un pour l’autre très chère Rosemonde

Mais tu as voulu parcourir le monde

 

Je té attendu bien au de la de mes tourments

Pourtant nos moments étaient si puissants

 

Il faisait si doux avec ton amour rayonnant

Accolé nos cœur en douceur flamboyante

 

Ton sourire mettait mon corps en disette

Au son de tes vocalises d’amourettes

 

Ivre de ces parfum aux senteurs exotique

Sous une lune hautement érotique

 

Je garde fidèlement telle une perle dans son écrin

Les tendres souvenirs de nos jours anciens

 

Otangerac

Tu es partie de mes sens

 

Comment ose-tu me lier a toi par la souffrance

Tu ma laissé tomber

Comme un bouquet de chrysanthèmes

Aux porte d’un cimetière abandonné

Piétiné, éparpillé par des ombres de bigotes

 

Moi le jardinier de tes innombrables péchés

J’ai fait appel aux amis, au gardien qui sauve nos âmes

Ce lui-même qui faisait ma jeunesse, et nos jours de miel

Des milliers de jours où pour toi je fus sage

 

Ma plume aucune lettre ne pourras désormais plu écrire

Je n’ai presque pas senti que mon cœur se brisait

Mes pleurs ont délavés les sillons de mes joues

Ton passage restera a jamais dans mes jours sans gloire

 

Tel une flagrance reste suspendu à un fil

Tu es partie de mes sens

En jetant à mes yeux la poussière des ténèbres

Et se n’es pas parce que tu es loin que je meurs de toi

 

J’ai troqué ma barrette et toge d’apparat

Contre un habit de laine et une barbe ébouriffée ondoyante

Et je garde quotidiennement ma mauvaise humeur

Je veux la nuit  l’enrouler autour de moi avec sa malédiction grise

Otangerac

 

Je mendiais du sommeil

 

Ma main s’attardait au-delà de ta poitrine

Je mendiais du sommeil à ton oreille coquine

Tan disque nos bras se faisaient frêles

Et nos gestes d’une tendresse charnelle

 

Ton corps blanc de porcelaine ondulait

Parmi les draps aux couleurs de satin gris

Jouxtant tes bourgeons couleur sang-mêlé

Mon rouge sang sifflait dans mes tempes endolories

 

Restant immobile tremblant et serein

Sur ce corps aux marbrures améthystes lavandin

Ton râle s’enfuyait de ta bouche essoufflée

Douce comme du bon pain odorant boursouflé

 

Mes mains insatiables te suppliants de courber l’échine

Finalement ravis, devenus muet, de mots intimes

Répandus la semence endocrine

Source apaisante de nos corps légitimes

 

Otangerac