Archive for avril 2010

Le porte plume

 

 

Ce devait être en mai

Le jour qui annonce le muguet

A la marge d’une feuille cadrée

Dissimulée a la dernière page d’un cahier

 

Tout près d’un vieil encrier

Un porte plume a la cime rongé

A son extrémité une plume en acier

Ce porte plume aux mots affiné

 

S’était égaré  

Sur une blanche feuille écornée  

Du cahier de la plume d’a côté

En catimini lui griffa un lieu approprié

 

Puis passant près d’elle tout excité

Lui fit un signe d’amitié

En versant une goûte d’encre indélébile

Sur son buvard aux taches incompréhensibles  

 

La plume était loin d’être sotte

Elle se mit sous son aile penaude

Et de sa plu belle écriture incurvée

Le porte plume entrelaça sa moitié

 

Voici comment naissent les idylles

Sur tout les bas de parchemin

 

 

Otangerac

Du temps qui reste

 

Du temps qui reste
Il me restera des souvenirs,
Des larmes et des rires complices,
Des mots sucrés puis des mots d’amertume,
Le mal au ventre du temps de nos angoisses,

Il me restera
Un miroir, les yeux d’une femme,
De la lumière incandescente
Pour dans le noir t’apercevoir
Lorsque rides es cernes a mes yeux seront figé.

Et du temps qui reste,
Il restera toi et moi,
Malgré les printemps qui suivent nos automnes,
Rien n’aura changé,
Même endroit même rendez vous,
Pour ne pas se manquer

 

Et puissions d’un souffle arrêter le temps
Pas pour l’éternité ! Mais juste un instant
Puis vivre enfin nos rêves d’enfants
Dépouillés et nus comme à nouveau naissants.

N’y voir aucune folie!
Juste une leçon de vie.

Nous apprend quel temps il faire demain

Un apprentissage qui grandit aux paroles de sage,

Pour que tu sois belle
Comme une fleur qui s’ouvre
Aux nouveaux horizons d’un autre printemps.

De notre printemps gris argentés!!

 

Otangerac

Dantelle et brouillard

 

Elle se glisse doucement sous l’édredon de rose coloré

Un petit voile à dentelles couvrait ses frêles épaules

Il l’avait peu attendue, un peu regardée

Dans ses yeux malicieux reflétait la chandelle

Complice silencieuse de leurs nuits sensorielles

 

Elle s’et accolé à lui, doucement comme auparavant

Pas pour le surprendre, il ne faut pas si méprendre
Il sentait le sommeil. D’une lune complice!
Ah !elle…était loin leur jeunesse vermeille ?

De leurs nuits agitées au-delà du sommeil

 

Elle ôta le voile à dentelles, puis la lumière les quitta,
Ne reste que de douces caresses sur leurs corps fébrile et barbon
il ni a pas si longtemps les miroirs étaient leurs complices
A présent le repas consommé ils noient leur lot d’incertitude

Parmi les calices empli d’une liqueur vaporeuse illicite

 

Elle balbutia à son oreille quelques mots langoureux
Puis ils sont partis pour un incertain voyage.
Où l’amour était roi, dans des pays d’autrefois

A présent la fatigue sommeille en leurs corps séculaire
Les laissant seuls abattus, se perdre dans les doutes

.
Au matin, alors qu’ils émergeront doucement du brouillard
Chercheront longtemps, pour comprendre la nuit.

En regardant au parterre la robe en dentelle froissée
Puis en se regardant dans leurs yeux délavés

Se diront encore une fois que la liqueur des calices les a dépravé

 

Otangerac

Tout se paye pas vrais!!!

choeur de cathédrale

 

Comme une mite sur des oripeaux sans couleurs

Ta fait des trous dans mon cœur

Ta peau douce d’hermine

C’et transformé en hérisson plein d’épines

 

Fini le temps bénis des je t’aime

Voici le temps critique des blasphèmes

Je voudrais tant que ce printemps
Efface l’hiver de nos tourments

 

J’ai les mains vides de toi
Reste au bout des mes doigts..

Des lambeaux de lumière

Échoué au parterre de nos banales misère

Fidèles,à ma main la brillante parure

En souvenir de la tendre férule de mère nature

Ton absence désormais deviendra mon asile

Je vivrais désormais de sanglots étouffés d’amant hostile

 

Je regarde les photos des années qui sont mortes

Où nos cœurs entrelacés étaient soudés à notre porte.
Souvenir de vieux amants fatigué par les étreintes

De nos deux corps gracile alourdis d’éreinte

Mais ta main, est si froide ce soir au bout de ta gourmette
Et tes beaux yeux sont clos, ta bouche muette

Tu regagnes la nuit, dans cette chambre grise
Dans se château de carton où le temps s’éternise

Je pleure sans bruit ; sur tes cheveux d’or
Sur mon livre de contes, ma peine s’endort

Et offre-moi enfin ton cœur d’opale
Il aura comme écrin un chœur de cathédrale

 

Otangerac 05.04.10