Archive for février 2010

Glacé comme le désespoir

 

Glacé comme le désespoir

Je suis venu te voir

J’attendais toujours un mot de toi

Mais ton regard ma glacé d’effroi

 

Je suis un homme simple perdus dans mes songes
Je me regarde dans ton ennuie
Pourtant je n’ai pas laissé mourir l’envie

J’ai connu des vents de pitié pour tes mensonges

Parfois la mort m’écrit les soirs d’ivresse

Dans mes solitudes maquillées par la nuit
Je lui répondu par simple politesse

Comme si en trop était ma vie

Je lui est dit que j’ai vu des plages de tendresses
Des vagues d’écumes se brisant sur des corps d’allégresses

Des arbres sans ombre pour ceux qu’ils hébergent

Des promesses d’éternité la bas sur les berges

 

Que j’ai connu des ciels plus blancs

Des mers aux reflets d’argent

Qu’il y a des heures déraisonnables
Que la détresse rend irresponsable

Je suis comme un mendiant fatigué qui s’exile pour mourir  
Les mains ouvertes pour d’amour se nourrir
Mais lorsque se soigner c’est boire pour oublier
La réalité on la vie comme une cruauté

Otangerac

Floconnée par la neige


 

Floconné par des
cristaux céleste

Mes ennuis de neige se
lestent

La nature recouvre
d’une Virginale blancheur

Les souillures passées
d’une nouvelle pâleur

 

Oublié ! Le
passé tout y est lissé

Plus de remords plu
d’adversité

A l’horizon se vêt un
nouvel espoir intenté

Seuls les reliefs escarpés
sentinelles le passé

 

Hélas cette joie
éphémère

Apporte son cortège fanges
austères

Pris dans l’étau des
congères

Mon repos fuse comme
mes joies passagères

 

Aussi lorsque le
mistral souffle sans raison

Beauté et passion deviennent
prison

Surpris par le manteau
blanc de l’effroi

L’aube et l’ennui cherchent
leurs proies

 

Otangerac

Les poches vides

Un jour l’on ma dit
soi patient petit

 Ton jour de gloire viendra aussi

Depuis j’attends, mon
paradis
Et très peut d’espoir d’être compris

 
Mes amies m’ont trahi abandonné
Mon travail ma repu et fatigué
Mes amours ne sont que frivolités
Pourtant je reste a ce jour un passionné

Je devrais être plus dur plus radical
Être insensible et moins social
Dénoncer l’injustice de ses chacals
Être un émétique syndical

Finir de me battre pour les opprimés
Car pour mon mal à moi ils sont sans pitié
Faut guerroyer ses sectaires du pognon
Qui dilapide sans vergogne les escarcelles de nos pantalons ….

Suis fatigué de cette injustice
De tout ses gens opportunistes
Fatiguer de voir cette misère
Déferler à grand pas sur notre terre …

 

Otangerac

La fille sans joie

                                                                                                                 

Je ne vais pas faire
de poésie

Non car je vais
parler de moi sans cris

Pour les rares qui me
lises
La femme que j’aimais avait une vie requise

 

Moi je ne l’ai connu
que dans ses chagrins
Pour tout le monde c’était une catin

Tous croyaient sûrement
la comprendre

Hélas moi j’avais vingt
ans et tout à apprendre

Jamais je ne la vis pleuré ou gindre
Il y a des sentiments que l’on ne peut feindre
Elle ma m’a juste murmurer que le miracle de ses ronces

C’était moi, je fus attristé
et sans réponse

 

A quarante ans j’avais
tout vu de l’horreur

On ne parlait jamais
de son malheur
Les rares fois où je lui demandais sa souffrance

Son histoire, ou de
parler de sa vie d’errance

 

Elle me disait
regarde je vend mon corps
Que dire ? Nous nous enfermions dans nos silencieux
Puis sans le savoir quelques mois avant sa mort

Elle me dit je t’ais
dans mon cœur mon petit vieux

 

J’avais la
cinquantaine et dans ma vie la haine

Je ne sais pas
pourquoi j’ai toujours l’âme en peine.

J’ai l’impression
d’être une imposture
Sourirez voilà celle qui a accompagné ma vie immature

 

Ne reste juste un prénom
en mon cœur argenté

Et la cinquantaine
bien passée

Voilà la femme avec qui
j’ai partagé

Mes angoisses mes
doutes, enfin !! Celle que j’aimais

 

Otangerac

La Grande Dame





Pour toutes les Géraldine, Cécile, Delphine, Pierre , Jean Luc et bien d
autres encore, soutenons les et bravo à ce Professeur des école, pour ce
magnifique texte et son combat.
A lire vraiment jusqu’au bout et à diffuser largement…………
Note de Cécile et de Géraldine : Idem pour moi : C’est mon travail depuis 3
ans et demi et je n’ai pas envie de partir dans un an et demi. Cecil
C’est mon travail depuis 1 an et demi et comme Géraldine je n’ai pas envie
de partir dans 6 mois car moi aussi je me sens utile, insérée et c’est varié
pas bien payé, mais… je veux rester ! ».
C’est vraiment triste mais tellement vrai !!!!
Je le confie à la toile,
La grande toile du progrès,
Afin qu’il tisse les voiles…
De la solidarité,
Et qu’il rayonne aux ondes…
De l’humanité.
Je suis Professeur des Écoles
 Dans un petit village de l’Eure,
 Trois cents âmes y demeurent,
 Et vingt-six élèves à l’école..
 Une classe, dite « unique »,
 Mais cinq cours, dits multiples…
 Dans cette école une chance,
 Un p’tit morceau de bonheur,
 Qui s’écrit avec ces trois lettres :
 Employée de la Vie Scolaire…
 Pour l’Education Nationale,
 Un p’tit bonheur, c’est pas banal,
 Un léger baume sur le coeur
 De cette Grande Dame
 Un peu… bancale !
 Notre bonheur, c’est Géraldine,
En silence elle participe
A la guérison d’la Grande Dame…
 Elle est… une Valeur Ajoutée
 HUMAINE rentabilité,
 Et c’est du bonheur… assuré !
 Dès le matin, elle s’active,
 C’est sur le net qu’elle s’incline
 Les courriers, les notes de service,
 Toutes les infos de l’inspectrice,
 Et celles de l’Académie….
 Mes mots notés au brouillon,
Les comptes-rendus de réunion,
 Tapés, imprimés, photocopiés,
 Enveloppés, adressés, timbrés,

Prêts à être distribués…
 Encadrés, les derniers dessins des CP,
 Affichés, sinon… à quoi bon dessiner ?
 Un CM vient montrer son texte sur le
musée,
 Elle l’aide à le recopier, à taper sur
le clavier…
 Afin de ne pas gêner, le travail
commencé,
 Un autre enfant vient finir avec elle
l’exercice,
 Elle explique et décortique, redonne de
l’énergie…
 Rangée la bibliothèque,
Notés les livres prêtés,
 Elle prépare la maquette,
 La une du journal scolaire…
Ah! Notre petit journal
 « Magique », ils l’ont appelé
 Quel travail de fourmi,
 J’y passerai……des nuits ?
 Sonne la récréation, une mi-temps pour
souffler,
 Elle me rejoint, souriante, à la main
nos deux cafés,
 Quelques chaudes gorgées, entre… deux
conflits à régler,
 Des solutions à trouver, des mots à
reformuler,
 Une écorchure à soigner, une blessure à
consoler…
 Et puis… c’est reparti !
 Sur les chemins de la connaissance,
 Vaincre ainsi sans cesse l’ignorance,
 Avec labeur, effort, sérieux,
 S’ouvrir l’esprit, être curieux.
Ne pas oublier l’insouciance,

De tous ces êtres en enfance,
 La bonne blague !… On la mettra dans
le journal,
 Les bons gags, et les rires, c’est vital
!
 Dans les pots
 Les peintures sont bien préparées,
 Quatre enfants sur un chevalet,

Deux à l’ordi pour recopier,
Les autres en dessin sur papier,
 ..Sans elle, jamais…
 Ce ne serait si bien géré.

Le soir, coup de fil…
 C’est Géraldine,
 A sa voix, je perçois,
 Une blessure qui abîme…
 Ecoute, me dit-elle… c’est à pleurer !
 Du « Pôle Emploi » j’ai reçu… un
imprimé,
 Dans quelques semaines, c’est marqué,
 Votre contrat est terminé…
 Ils me demandent ce que j’ai fait,
Pour trouver un futur emploi..
Sa voix se fêle… "J’ai..un emploi! »
Ils me demandent ce que j’ai fait,
pour me former, pour m’insérer,
Sa voix se gèle…. puis accélère: « Je… suis formée, depuis trois ans,
j’me sens utile, insérée et c’est varié,
 pas bien payé, mais… j’veux rester ! »
Sa voix s’étrangle… c’est à pleurer…

Ils me demandent mes compétences

C’que j’ai acquis, que vais-je répondre ?
Il y a l’espace… d’UNE LIGNE

UNE LIGNE…. mais tu te rends compte !
J’ai honte, honte… il aurait fallu UNE PAGE
Au moins UNE PAGE pour répondre,
J’ai honte, honte… pour notre Grande Dame
Pour ceux qui l’ont créée, l’ont fait évoluer,
 Qui a tant appris aux enfants,
 Qui a tant encore à leur apprendre..
Et Géraldine ???
On n’ lui dira même pas MERCI
Bien sûr, pas de parachute doré,
Et même pas d’indemnité
Ils lui précisent… Oh!..comme ils disent D’étudier ses droits… pour…
le R.M.I.
Elle a raison… c’est à pleurer…
Alors qu’on demande chaque jour,
A nos élèves de dire « Bonjour »

De dire « Au revoir » et…. « Merci »
 De s’ respecter, d’être poli
Comme vous dites, Monsieur Sarkozy…
 Que vais-je dire, à la p’tite fille,
Qui l’aut’re jour, près de moi, s’est assise,
Et, tout fièrement, m’a dit :
« Tu sais, Maîtresse, moi, quand j’serai grande,
 J’irai au collège, comme mon grand
frère,
J’irai au lycée, j’passerai mon bac,
Et je ferai… comme Géraldine! »
Je sursaute… Mon coeur se serre…C’est à pleurer.
C.Picavet
 Professeur des écoles
à l’école des Livres Magiques
Saint-Grégoire du Vièvre (Eure)
 En hommage à toutes les Géraldine,
Florence, Sabrina, Laurence,Elodie,
à tous les Philippe, Sébastien, et bien d’autres qui ont valorisé mon
travail, et participé à la guérison d’la Grande Dame…
qui est encore bien malade…
Je ne crois pas à la peur, je crois à la force et à la magie des mots,
 Et pour garder notre bonheur, il
suffirait de quelques Euros…

Quel patron, quelle entreprise, après trois ans de
formation,
Jetterait son salarié, pour prendre un autre, recommencer ?

Quel jardinier, quel paysan, brûlerait sa récolte mûre,
après avoir semé,
 soigné ?

Je n’ai pas fumé la moquette
Je veux seulement que l’on arrête,
De prendre les gens pour des pions,

Qu’on arrête de tourner en rond !
Torpillé le « Chagrin d’école »

En mille miettes de BONHEUR !

En l’honneur de tous ces p’tits bonheurs..
INONDONS LE NET
les amis, les décideurs,

les chômeurs, les travailleurs,
 les directeurs, les inspecteurs,
 employés et professeurs,
 députés, ministres,
 r’m’istes ou artistes,
 chanteurs, compositeurs, rapeurs,
slameurs,
 radios, journaux, télés,
 et à tous ceux qui sont… parents…
d’un enfant…
 enfin à chaque être humain de ce pays
 qui j’espère un jour dans sa vie,
 a bénéficié d’un peu de bonheur,
 de cette Valeur Ajoutée
 HUMAINE rentabilité,
 dans le giron de la Grande Dame.
P.S : Ironie….. A la rentrée, c’est presque sûr
 Notre petite école rurale
 Sera dotée d’une Valeur Matérielle
Ajoutée,
 Des fonds ont été débloqués,
 Huit ordinateurs et un tableau
interactif
 Une « classe numérique »
 Nous serons à la pointe du progrès !
 Et pour cela, je serai formée !
 Mais, qui m’aidera à installer, et à
gérer, sans Valeur
 Humaine Ajoutée ?

A LIRE, PUIS A TRANSMETTRE merci
 Ce n’est pas la 1ère fois que l’Education
Nationale, autrement dit
 l’Etat, se déshonore!!

A faire suivre le plus possible.

deranger les pierres

 

Je veux mes yeux dans
vos yeux
Je veux ma voix dans votre oreille
Je veux les mains fraîches du vent
Je veux encore le mal d’aimer,
Le mal de tout ce qui est merveille
Je veux encore brûler doucement,
Marcher à deux pas du soleil

Et je veux déranger les pierres
Changer le visage de mes nuits
Faire la peau à ton mystère
Et le temps : j’en fais mon affaire

Je veux ton rire dans ma bouche
Je veux tes épaules qui tremblent
Je veux m’échouer tendrement
Sur un paradis perdu
Je veux retrouver mon double
Je veux l’origine du trouble
J’ veux caresser l’inconnu

Je veux mourir un dimanche
Au premier frisson du printemps
Sous le grand soleil de Satan
Je veux mourir sans frayeur
Fondue dans un sommeil de plomb
Je veux mourir les yeux ouverts
Le nez au ciel, comme un mendiant

Les amants

 

Les voilà triste sur ce quai de gare

Leurs mains glissent sur leurs brassards

Rouge et humide sont leurs regards

Et si aujourd’hui je les plains ici,
C’est que l’exil dans ses lacis,

Me touche aussi

Me voila cependant, les bras ballants,
Dans cette pause qu’ont les amants,

En esquissant des sourires hilarants

Puis on se quittent comme une punition
De l’amour tendre de notre union.

En maudissant tout les démons

 

Du sacrifice de notre désunion

 

Otangerac

Je suis seul ce soir

 

Les embruns de la nostalgie
Survole ma vie
Seulement ce soir je regarde au loin
Pour ne pas confondre froid et chagrin

Les oiseaux reviennent toujours
Notre amour lui es sans retour
Je sait cependant l’odeur des nues
Allongé près de toi sans être vu

Aux nuits immensément vides
Où tu vivais jeune belle et intrépide
Je sais dans le fond de mes douceurs
Que ta peau c’est l’amer de mes douleurs

Flottent comme le parfum du désespoir
Sous ce baldaquin recouvert de noir
Ce même lit qui a fécond ma mémoire
De mes cris, mes pleurs ce sombres soir

Pareillement a nos nuit folles
Sur c’et océans de drap bleu qui s’affole
Je te tairait mes pensées d’avenir  
En regardant nos rêves se dévêtir

J’étouffé nos joies sous mon traversin
Simple pantin d’un paradis de rien
Je suis si seul ce soir
Et je fouille dans ma mémoire

Ce qui pourrait me saouler pour oublier

 

Otangerac

Promenade Dominicale

Promenade dominicale dans notre belle région, les cascades
du sautadet ou j’ai habité et travaillé pendant plus de 20ans ça ma fait chaud
au cœur de retourner la bas avec mon fils