Le vieux moulin
Entre Bagnols les bains et la Roque sur céze
Là ou ciel et eau se confonde
Enfouis sous des ronces hostiles et acariâtres
Une vielle bâtisse oublier dans le temps se mire dans l’eau.
Pourtant j’ai en mémoire de doux souvenirs d’enfance
Longtemps au firmament sa grande roue a aube a tourné
Brassant inlassablement d’une ronde triomphale l’eau et l’air
Quand dans le tintamarre d’une armée en campagne !
Les paysans de la vallée avec ânes et baudets
Sous un soleil de plomb, livrer leur modeste moisson
Le maître de ces lieux magique, jubilait en voyant cette cliques
Ce gaillard sous sa percale de farine blanchie tenait pied partout
Dans ce moulin ou le labeur n’était point un leurre,
Plein de vie et de joie était de loin le plus beau
Nous, a bicyclette l’on s’accrocher aux charrettes
Qui nonchalamment nous tracter non loin du vieux moulin !
Pour en catimini nous baigner avec la fille du meunier
Puis sur les rochers nous faire bronzer
Bercer par le vrombissement de la grande roue et le chant des cigales
En rêvasser sur qui de nous la belle allait jeter son dévolu
Le temps à passé, la fille du meunier a épousé un marseillais
La masure a l’abandon étouffe sous la végétation
Le mistral houspille toujours dans la demeure lézardée
S’engouffrant dans les trous béant comme une blessure
Que des gent peut scrupuleux lui ont administré,
En démontant sens vergogne tuiles pierres et crémones
Sauvagines et hermines cohabitent en bonne harmonie
Un vieux figuier en fonction garde l’entrée,
Les épines sauvages obstruent l’accès a l’étage
Voici la triste et sombre histoire
D’un moulin a grains et de son destin ;
Mais personne n’a souvenance
Du meunier mort de chagrin non loin de son moulin.
Pas moins du chemin qui jadis nous conduisait au bain
Moi j’en connais les souvenirs et pensées
Car au grand virage de ma vie je devais passer un compromis
Pour acquérir ce moulin qui ma tant fait rêver
Mais ma désunion n’a pas permis cette transaction
c’et pour cela que je suis actuellement aux Bruyères
20 :11 :04 C. Alberto