Archive for avril 2009

L’immobile enchantement

 

Tour a tour les lumières s’étalent
Sur tous les visages de mes insomnies
Et sur les vagues d’écumes de mon dernier désir
 Rêve perforé de notre histoire inachevée


Vide infini, vide dérisoire encore en mémoire
Ou entre les bras de mes passions
J’étreindrais ton invisible spectre
Epiant chaque perle de tes larmes


Au trait de ton visage
Cherchant l’immobile enchantement

Au plu profond de mon âme

Et rêverait encore a l’incroyable voyage


Ou je poursuivrais ton absence
Sous des mers bleues aux paisibles tourments
Aux océans ténébreux qui me semble distant
Par mis les saints de mes cieux


Apercevoir enfin cette porte entrouverte
Sans ne jamais entrevoir le chemin du retour
Dans cette chambre où pénètre des fantômes de la bas
Qui avec le vent du large faisait gonfler mes yeux

Je marcherais encore par mis les réverbères !
Qui s’éteindront au matin un à un, au rythme de mes pas
Puis sous les caresses qui envahissent mes rêves de toi
Soufflés par des baisés aux velours de tes lèvres !

 

Derniers soupirs de nos folles nuits en requête
J’écouterais les chats noirs sur la chaussée de mes nuits
Qui diront qu’il se fait tard pour un homme en perdition
D’atteindre purement la silhouette de tes reins

 

Otangerac 27.04.09

 

attention aux oreilles

Du nid de mes larmes

 

Du nid de mes larmes

Messagères de mes émotions

J’ai laissé jaillir vers mes yeux

Cette perle qui glisse sur ma joue dépolie

J’aurais tant aimé que tu la cueille d’un baiser

Elle qui donne à mes lèvres des paroles d’amour

 

Une autre attend sur le bord de ma paupière,

C’est elle qui rend mon cœur lourd et rebelle

Qui lutte contre l’indifférence et l’orgueil !

Émissaire des maux qui blesse mon cœur

Et garde prisonnière au centre de ma gorge

Cette boulle au goût de mes nuits d’amertumes

 

Voilà q’une bande de larmes

S’envolent au vent de l’oublie

Pareillement aux mots que je dis !

Pour finir en cascade sur les mots que j’écris

Qui mouille les lèvres d’où sorte mes cris !

Regarde ses larmes qui m’épuisent aujourd’hui

 

Otangerac

Oh Satan


Oh Satan, Oh Lucifer, que dis je ?
Piteux être logé dans la décadence  
Endiablée des hécatombes du néant
Virulent et tonitruant archange de la déchéance
A la quête d’indus fidèles indécents
Tu me harcèles dans mon quotidien sans ans
Et pire tu t’en prends à loisir à mon sang
Quand bien même j’ignore les raisons de tes prouesses
De ces quidams, tes éternels suppôts
Tu m’affligerais dans mes conquêtes par détresse
Je resterai debout, l’âme dans la peau
Epris d’une volonté plus que jamais ardue
Pour découdre avec tes inopinés subterfuges
Qui ne sont sur mon chemin que des flèches perdues.
Oh Satan, Oh Lucifer
Ces béatitudes ne sont guères des prières
Et aucunement ne voudrais je trouver de refuge
En ton antre charnel qu’est l’enfer

Tous les moribonds maux, tes compères, ou tes commères  
Fussent ils indisciplinés, sont de ton nébuleux royaume ténébreux.
Complaintes
Sans plaintes
La nature, elle-même, noue les liens
Et octroie à chacun des ailes sans failles
Pour voler tant bien que mal dans les mailles
D’une vie pleine d’envies célestes et de biens
Mais tu ne cesses de patauger
De jalouser autrui que je suis sans jauger
Tu es beau et moi laid
Tu es fortuné et moi modeste
Tu es dévergondé et moi cela guère ne me plait
Tu es insoucieux et moi très lest
Tu es odieux et moi assez cordial
Alors pourquoi t’en prends tu à moi ?
La faute à qui si ce n’est Toi ?

Lamentations sans gémissements
Je te conjure que je t’aurai
Ta peau traînera à mes pieds
Ecroués dans tes cachots dorés
Et tes limbes n’auront guère raison de la volonté qui me sied.
« Post mortem nihil est ipsaque umors nihil
Animus ex ipsa desperatione sumatur »
(Après la mort, il n’y a rien et elle-même n’est rien. Tirons notre courage de notre désespoir même)
Otangerac

aimer sans un sou

 

 

 

Il entendait jour après jour ses parents
Parler encore et toujours d’argent
Mais lui qui n’en avait guère
Riait, chantait en longeant la rivière
On lui souhaitait l’ambition
Mais il préférait les buissons
Le monde est-il devenu fou
Ne peut-on aimer sans un sou?
Faut-il partir loin, en voyage
Pour faire sourire un visage?
Faut-il une table de gourmet
Pour apprécier un baiser?
Il n’a pas écouté les grands
A refusé de vivre d’argent
Il a attendu jour après jour
Celle qui voudrait vivre d’amour
Et il l’a trouvée, rencontrée
Lui a montré sa générosité
Celle de son âme, celle de son cœur
Ensemble, ils ont bâti une vie de bonheur
Pas de champagne pour leur ivresse
Mais de l’amour et des caresses
Ils ignorent le goût du caviar
Mais leur table est ouverte à tous, même tard
Ils n’ont pas beaucoup voyagé
Mais ils sont toujours gais
Ils s’aiment et après tout ce temps
N’ont toujours pas besoin d’argent
Ils s’aiment encore comme des fous
Qu’importe si le monde est devenu fou

 otangerac